H&M : Honteux et Minable ... par Filo
En général, je ne lis rien ou peu à son sujet, j’y vais tranquillement sans hâte quelque temps après sa sortie. Je n’écoute pas ceux qui l’ont vu ou ceux qui en ont une opinion sans l’avoir vu. Il m’arrive même de mépriser ceux qui déclarent ne pas l’avoir aimé. Et puis avec délicatesse je choisis LE soir, en fonction de ma disponibilité d’esprit et d’humeur. Aaah, quel plaisir immense que de découvrir un film au cinéma. Ce plaisir, que le film me plaise ou non, je l’avais à chaque séances jusqu’à hier encore.
Etrangement
le film que j’ai choisi, « Entre
ses mains » d’Anne Fontaine, n’y est pour rien dans ma perte
d’innocence au fond d'une salle obscure. Le responsable de mon dégoût
et de ma colère, est le suédois
roi du fast-fashion, Hennes & Mauritz. Assisté par David
Lachapelle,
réalisateur de cet interminable calvaire prétentieux qu’est la nouvelle pub H&M.
En début de clip on nous annonce même : Romeo and
Juliet by David Lachapelle, comme s’il fallait forcer le spectateur à
considérer cette merde comme une œuvre cinéphilique. Dans
l'absolu ce n’est pas pire que n'importe quel clip immonde, mais subir ça au
cinéma prend une dimension particulière. C’est tout simplement ignoble, et ça
ne donne pas envie de revenir tout de suite. Faire subir à ses clients
potentiels plus de 5 minutes d’horreur visuelle et auditive et ce à chaque séances,
tient du suicide commercial.
Pourvu que cette pub, avec cette fin on ne peut plus insupportable où la fille s’égosille à n’en plus finir, disparaisse
des écrans au plus vite, où la boîte aux lettres de Mr UGC risque de déborder.